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CP Aktionskomitee Fukushima 2016

5 ans après Fukushima, le risque d’une catastrophe nucléaire en Europe persiste et s’aggrave de jour en jour !

Le vendredi 11 mars 2016 marquera le cinquième – triste – anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le peuple japonais de la région affectée continue à subir le poids des dommages à grande échelle causés par la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Aujourd’hui, avec ses quatre réacteurs éventrés, Fukushima reste un immense chantier hautement radioactif émaillé de fuites et d’incidents récurrents où s’activent 6.000 ouvriers qui doivent se relayer en permanence pour se protéger d’une irradiation mortelle, tandis que les sous-sols inondés d’eaux contaminées continuent de polluer les nappes phréatiques et l’océan Pacifique. Si l’exploitant Tepco assure que le site est sous contrôle depuis décembre 2011, en vérité, c’est encore loin d’être le cas et le refroidissement des cœurs fondus devra encore se poursuive pour longtemps.

Au moment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, les autorités japonaises n’avaient toujours rien appris des expériences de Tchernobyl et de Three Mile Island. Dans une confusion totale, ils ont dû faire face à de multiples problèmes sans savoir prendre les mesures correctes de prévention et d’atténuation de l’impact de la radiation.

En Europe aussi, les industries nucléaires et les gouvernements pro-nucléaires continuent à jouer avec le feu : en prolongeant des centrales arrivées au terme de la durée de vie pour laquelle elles ont été conçues et en autorisant l’exploitation de réacteurs avariés. Le Luxembourg continue à être exposé aux risques émanant surtout des deux centrales les plus proches de nos frontières : Cattenom en France et Tihange en Belgique.

Un rapport récent a – de nouveau – épinglé la sûreté à Cattenom. Il démontre que la centrale n’est pas au niveau des nouvelles normes européennes de l’après Fukushima. Et pas plus tard que cette semaine a eu lieu un nouvel incident de niveau 1, qui illustre parfaitement le facteur « humain » souvent à la base des accidents graves. Le gouvernement belge quant à lui a pris la décision irresponsable d’autoriser la reprise du réacteur numéro 2 à Tihange, un réacteur dont la cuve présente des milliers de fissures. En même temps, le ministre belge concerné, Jean Jambon, admet qu’une telle cuve ne serait jamais autorisée dans un nouveau réacteur !

Où est la logique, où le principe de précaution tellement vital en matière nucléaire? Par quel droit met-on en danger la vie de centaines de milliers de personnes, juste pour préserver les intérêts économiques de quelques dinosaures comme EDF/Electrabel ?

Pour nous, Comité national d’action contre le nucléaire, la seule conclusion possible est par conséquent la sortie du nucléaire au niveau européen et mondial et le développement rapide des énergies renouvelables. Le gouvernement luxembourgeois doit continuer à s’engager avec tous les moyens – politiques et juridiques – pour une fermeture des réacteurs à Cattenom et Tihange.

Le Comité d’action soutient le gouvernement luxembourgeois dans sa volonté de poursuivre ces démarches et encourage également les autorités locales à se joindre à des actions éventuelles. Dans ce contexte, il tient à rappeler ses trois revendications fondamentales adressées au gouvernement en 2011 et qui gardent toute leur actualité :

Utiliser, au niveau national, de la Grande Région et de l’Union Européenne tous les moyens à votre disposition, afin d’atteindre les objectifs suivants:

  • L’arrêt immédiat et définitif des centrales nucléaires menaçant directement le Luxembourg: Cattenom/Chooz/Fessenheim (F); Tihange/Doel (B); Biblis/Philippsburg (D);
  • Une politique de l’Union Européenne qui refuse le nucléaire dans tous les domaines;
  • Un concept énergétique national durable avec comme objectif de rendre le Luxembourg indépendant du nucléaire et des énergies fossiles.

Contact: Paul Polfer, secrétaire (paul.polfer@oeko.lu)

CP Cattenom Cour appel

Communiqué commun Réseau “Sortir du nucléaire“, France Nature Environnement, MIRABEL-Lorraine Nature Environnement, Sortons du nucléaire Moselle, Association pour la Sauvegarde de la Vallée de la Moselle, Comité national d’action contre le nucléaire Luxembourg, Initiative Citoyenne Cattenom Non Merci (Merzig, Allemagne), IAC – Internationales Aktionsbündnis gegen Cattenom, Anti-Atom-Netz Trier

Dispositifs de sûreté manquants à la centrale nucléaire de Cattenom : EDF convoquée à la Cour d’appel de Metz le 10 février 2017

Alors qu’un important incendie vient de mettre à nouveau en lumière des problèmes de sûreté criants à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), EDF devra répondre devant la Cour d’appel de Metz de l’absence d’un dispositif censé empêcher la vidange accidentelle des piscines de combustible, qui faisait défaut depuis la construction. L’audience aura lieu le 10 février 2017 à 9 h.

Un dispositif de sûreté primordial manquant depuis la construction de la centrale

Dans toute centrale nucléaire, un dispositif basique dénommé « casse-siphon » équipe normalement les piscines où sont stockés les assemblages combustibles neufs ou usés, pour éviter que celles-ci ne se vidangent par erreur suite à une mauvaise manipulation. Une telle vidange accidentelle pourrait survenir en l’espace de quelques heures. Les combustibles, qui ne seraient plus refroidis, entreraient alors en fusion, relâchant de la radioactivité dans l’environnement. Un tel accident serait d’autant plus grave que les piscines en question ne sont pas confinées[1].

Or EDF s’est aperçue, le 21 décembre 2011, que sur les piscines de combustible des réacteurs 2 et 3 de Cattenom, les dispositifs casse-siphon n’avaient jamais existé ! Pendant près de 30 ans, seule la chance a empêché qu’un accident n’advienne. Alors que ce problème aurait dû être déclaré immédiatement, EDF n’en a informé l’Autorité de sûreté nucléaire que 28 jours après. Fait rare, celle-ci a d’ailleurs classé cette anomalie au niveau 2 de l’échelle INES, qui sert à évaluer la gravité des incidents et accidents en matière nucléaire.

Pour dénoncer cette négligence inacceptable qui aurait pu déboucher sur un accident grave, le Réseau “Sortir du nucléaire“ a porté plainte en février 2012, puis fait citer EDF devant la justice. France Nature Environnement et MIRABEL-Lorraine Nature Environnement se sont également portées parties civiles. Le 3 novembre 2015, l’affaire a été examinée par le Tribunal correctionnel de Thionville.

De manière inexplicable, alors même que l’Autorité de sûreté nucléaire avait longuement témoigné de l’importance du dispositif casse-siphon, le tribunal a relaxé EDF. Les associations ont donc fait appel et l’affaire doit être examinée par la Cour d’appel de Metz le 10 février 2017, à 9h.

Des dysfonctionnements de plus en plus inquiétants

La centrale de Cattenom, la plus puissante de France, est depuis plusieurs années le théâtre d’une inquiétante succession de problèmes : état dégradé des diesels de secours[2], dysfonctionnement de vannes, nombreux arrêts non prévus… et dernièrement, un gigantesque incendie qui a ravagé 1000 m2 de bureaux.

Le fait même que cet incendie ait pu se déclencher dans l’enceinte de la centrale est inquiétant en soi, mais ses conséquences ne sauraient être minimisées. Les bâtiments incendiés avaient été érigés dans le cadre du « Grand carénage », ce programme de travaux de maintenance censés permettre la remise aux normes de la centrale et l’extension de son fonctionnement au-delà de 40 ans. Si, comme le souligne le Républicain Lorrain, « il faudra un certain temps aux sous-traitants pour remettre la main sur des documents brûlés et sur les données disparues de leur ordinateur à cause des flammes », on peut légitimement s’inquiéter des conditions dans lesquelles seront réalisés ces travaux lourds, dangereux et parfois inédits, censés faire l’objet d’un contrôle étroit et d’une traçabilité importante !

Cette centrale, qui menace toute une région européenne, ne doit surtout pas voir son fonctionnement prolongé ! Les associations appellent à un rassemblement à 8h45 devant la Cour d’appel (3 rue Haute-Pierre) pour rappeler la nécessité de fermer Cattenom au plus vite.

Un point presse se tiendra avant l’audience.

Retrouver l’ensemble du dossier juridique: http://www.sortirdunucleaire.org/Absence-de-dispositif-casse-siphon-sur-les

Contacts presse :

Maître Etienne Ambroselli – 06 09 30 80 67

Charlotte Mijeon (Réseau “Sortir du nucléaire ») – 06 64 66 01 23

François Drapier (Sortons du nucléaire Moselle) – 07 55 61 33 55

[1] Ce scénario accidentel a été évoqué en 2012 par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et a également été détaillé dans une note anonyme reçue par le Réseau “Sortir du nucléaire“.

[2] http://www.lequotidien.lu/grande-region/nucleaire-francais-et-cattenom-la-fuite-qui-derange-dossier/

Action Remich Tour de France 2017

Aujourd’hui, à l’occasion du passage du Tour de France et de la présence de presque 500 élus locaux, régionaux et nationaux de la Grande Région, le Comité luxembourgeois d’action contre le nucléaire a organisé un piquet de protestation afin de rappeler la nécessité de faire passer la sécurité des habitants avant les intérêts économiques de l’industrie nucléaire. Nous demandons la sortie du nucléaire de la Grande-Région et notamment la fermeture de la centrale de Cattenom, située à moins de 12km de Schengen et à 17,5km du quai fluvial de Remich.

Le risque zéro n’existe pas et tout accident nucléaire grave aura un impact direct sur les pays voisins. Les dégâts seront d’autant plus dévastateurs si les réacteurs se trouvent – comme en Grande-Région – à proximité immédiate des frontières et dans une zone très densément peuplée ! Pour le Luxembourg, la possibilité d’un accident de type Tchernobyl ou Fukushima à Cattenom est un danger carrément existentiel pour le pays en tant que tel.

En outre, le risque d’un accident grave croît avec l’âge des centrales nucléaires. Les réacteurs nucléaires français et européens ont aujourd’hui un âge moyen de plus de 30 ans et comme pour toute installation industrielle, leur état général continuera à se détériorer sur le long terme.
Chers élus de la Grande-Région, en tant que représentants élus des citoyens il est de votre devoir de défendre le droit de nous tous, à vivre dans un environnement intact, sûr et sans nucléaire. Si vous partagez cette conviction, nous vous invitons à vous associer à cette action en portant aujourd’hui le « Button » offert par notre comité d’action.

Ensuite, nous demandons aussi plus particulièrement aux élus français d’oeuvrer, ensemble avec leurs confrères allemands, belges et luxembourgeois, pour la sortie du nucléaire de la Grande Région et pour une mise en oeuvre rapide des alternatives, à savoir l’utilisation massive des énergies renouvelables, l’augmentation de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie et une chasse systématique aux gaspillages.

Un grand merci également aux communes luxembourgeoises qui se sont spontanément ralliées à notre action en affichant, à l’occasion du Tour de France, des pancartes « Vëlo : Jo gären – Atom : Nee Merci » ! (e.a. Betzdorf, Contern, Dippach, Flaxweiler, Frisange, Remich, Sanem, Tuntange, Vichten, Wiltz, …)

Pour une Grande-Région sans nucléaire !

Philharmonie-Macron

Monsieur le Président, notre Europe ne sera pas radioactive !

Aujourd’hui, à l’occasion de la consultation citoyenne « A quoi ressemble ton Europe ? » en présence du Président de la République française M. Emmanuel Macron, le Comité Luxembourgeois d’Action contre le Nucléaire a organisé un piquet de protestation, afin de rappeler la nécessité de faire passer la sécurité des citoyens européens avant les intérêts de l’industrie nucléaire française. Nous demandons la sortie du nucléaire et notamment la fermeture à court terme de la centrale de Cattenom, située à moins de 12km des frontières luxembourgeoises et allemandes.

Le risque zéro n’existe pas, et tout accident nucléaire grave en France aura un impact direct sur les pays voisins. Les dégâts seront d’autant plus dévastateurs si les réacteurs se trouvent – comme en Grande-Région – à proximité immédiate des frontières et dans une zone densément peuplée ! Pour le Luxembourg, un accident de type Tchernobyl ou Fukushima à la centrale de Cattenom est un danger existentiel pour le pays tout entier.

En outre, le risque d’un accident grave croît avec l’âge des centrales nucléaires. Les réacteurs nucléaires français et européens ont aujourd’hui un âge moyen de plus de 30 ans, et comme pour toute installation industrielle, leur état général continuera à se détériorer sur le long terme.
Nous demandons au gouvernement français d’oeuvrer, ensemble avec l’Allemagne et le Luxembourg, pour la sortie du nucléaire, pour la fermeture des centrales de Cattenom et Fessenheim et pour une mise en oeuvre rapide des alternatives, à savoir le développement massiv des énergies renouvelables, l’augmentation de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie et une chasse systématique aux gaspillages.

Pour une Europe sans nucléaire !